Chapitre I
ÉCONOMIE – EMPLOI – FISCALITÉ
PME – POUVOIR D’ACHAT- NUMÉRIQUE
La Belgique figure parmi les champions mondiaux des dépenses publiques et également en termes de fiscalité tant pour les entreprises que pour les particuliers. Trop d’impôt tue l’impôt.
Le pouvoir d’achat de la population est amputé de manière trop importante.
Les impôts et la complexité administrative découragent les initiatives. Les entreprises ont toujours un handicap de compétitivité par rapport aux pays voisins et les délocalisations ont des conséquences sociales désastreuses. Le coût du système politique et administratif est particulièrement élevé et les subsides alloués de manière aléatoire ou clientéliste.
Le coût du travail est trop élevé en Belgique et le poids des charges fiscales et sociales est démesuré. Il faut donc mieux s’adapter au paysage économique mondial, en favorisant les passerelles entre les diverses formations et le monde du travail, en développant des métiers nouveaux et en se positionnant plus fermement dans les secteurs qui sont « porteurs » et dans lesquels nous pouvons faire valoir une « excellence belge » : les services, les technologies de pointe, le numérique, l’aéronautique, les industries de défense, l’environnement, etc.
Trop de freins à l’entreprenariat, une meilleur vision des besoins réels.
Une réforme structurelle et fiscale est incontournable, voire urgente car la fiscalité belge est bien trop complexe.
L’environnement général s’avère défavorable aux classes moyennes, aux indépendants et aux entrepreneurs. Aujourd’hui, beaucoup de citoyens et d’indépendants vivent dans la précarité.
Chapitre II
SANTÉ – PENSIONS – CHÔMAGE FAMILLE –
HANDICAPÉS
De longue date, des politiques et outils de protection et d’aide sociale ont été mis en place en Belgique. Mais trop souvent, ces derniers finissent par se retourner contre les personnes aidées en les maintenant dans une position « d’assistés à vie » : il est très fréquent, par exemple, que, lorsqu’elles trouvent un travail, certaines personnes voient leur pouvoir d’achat diminuer du fait de la perte de certains avantages sociaux et du faible différentiel entre la prestation sociale la plus élevée et le salaire le plus bas.
Le taux de risque de tomber en dessous du seuil de pauvreté demeure trop élevé.
Beaucoup d’indépendants et de salariés, même avec une carrière complète, disposent encore d’une pension beaucoup trop basse et de nombreux indépendants vivent sous le seuil de pauvreté.
La pérennité de notre système social et la garantie du pouvoir d’achat des retraités qui ont cotisé tout au long de leur vie doivent impérativement figurer parmi les axes principaux de la future politique gouvernementale.
Toute politique sociale saine doit avoir pour but de faciliter et d’accompagner vers le retour au travail les personnes assistées et d’assurer à celles qui ne le peuvent pas de vivre dans la dignité (personnes atteintes de maladies chroniques incapacitantes ou dégénératives, certains handicapés).
De plus, nous sommes particulièrement concernés par les violences faites aux femmes et aux enfants, ainsi qu’aux personnes âgées.
Le système belge de soins de santé est réputé comme étant un des meilleurs du monde mais il souffre toutefois d’un nombre trop important de normes qui freinent l’épanouissement des prestataires de soins.
Une bureaucratie ultra-complexe nuit à l’efficacité surtout avec 9 ministres en charge de la Santé.
Le budget de l’INAMI atteint des sommes importantes : des économies d’échelle et de fonctionnement sont possibles. Le système d’attribution et du maintien des numéros INAMI doit être revu.
Un autre problème est la politisation des deux principales mutuelles, la mutualité chrétienne et socialiste. Ces deux mutuelles défendent trop souvent leur intérêt particulier ou celui de leur parti frère : CD&V et PS. Nous devons en tant que renouveau politique nous assurer l’absence de conflit d’intérêts.
Pour conclure, citons Jean Gol : « Quand la vie bascule, la solidarité doit être totale ». La sécurité sociale doit davantage prendre en compte les situations individuelles.
Chapitre III
TERRORISME – SECURITE
JUSTICE – DEFENSE NATIONALE
À l’image de ses bâtiments à la limite de l’insalubrité (Palais de Justice de Bruxelles, Namur, Verviers, Tournai, Mons), la justice belge, délabrée, souffrant d’un manque criant de personnel, de juges, de moyens informatiques, entraînant un arriéré judiciaire immense, semble avoir perdu de vue sa mission première de protection du citoyen
Parallèlement, l’insécurité ne cesse de s’aggraver, certains « quartiers » de grandes villes (comme Bruxelles, Charleroi, Liège, Verviers) sont devenus totalement infréquentables.
Notre pays est confronté à de « nouveaux » phénomènes criminels et délinquants – émeutes urbaines à répétition, cybercriminalité, crimes d’honneur, mariages et reconnaissances d’enfants frauduleux, bandes urbaines, criminalité de mineurs de plus en plus jeunes, incivismes impunis – et reste une terre de prédilection pour le crime organisé international et l’un des « points d’entrée » en Europe de cette criminalité : trafics de stupéfiants, traite des êtres humains, criminalité itinérante, etc.
Oser la vérité, oser faire ces constats, serait « jouer sur les peurs » pour certains. Pour ceux-là, il n’y aurait pas de problème d’insécurité mais un « sentiment d’insécurité », forcément irrationnel et bêtement anxiogène, et toute position ferme sera ainsi délégitimée.
Nos prisons sont surpeuplées. Le problème est chronique. Faut-il pour autant réduire les peines de prison ou ne pas exécuter les courtes peines, ou libérer conditionnellement à tout va ?
Nous voulons que les fonctions régaliennes (sécurité et justice) qui sont les premières responsabilités d’un État moderne vis-à-vis de ses citoyens, et garantissent le plein exercice des droits et des libertés des individus et qu’elles soient pleinement assumées et dotées des moyens de fonctionner correctement.
La police, les services pénitentiaires et les services de secours (pompiers) sont en manque d’effectifs chronique, sous-équipés, sous-entraînés et travaillent dans des conditions d’extrême tension et, souvent, dans des locaux désuets, parfois insalubres.
Rendre la Belgique plus sûre est donc un chantier énorme. Nous comptons bien nous y atteler.